Un agent chargé de l’application des règlements collecte des fonds pour un organisme de bienfaisance en jouant en ligne – Le confinement obligatoire en raison de la COVID utilisé pour soutenir Wigs for Kids

22 avr. 2020

Dans ces temps marqués par la COVID-19, beaucoup de parents contrariés disent à leurs enfants de mettre leurs appareils de côté.

Mais dans la maison de Walter Ribeiro, sa famille – comme nombre d’autres familles qu’il n’a jamais rencontrées – encourage ce constable spécial du Service de sécurité de Metrolinx à continuer à jouer à ses jeux en ligne. Le passe-temps virtuel de ce père de trois enfants lui permet de faire de véritables chèques destinés aux enfants malades.

M. Ribeiro travaille à la division centrale du Service de sécurité de Metrolinx depuis cinq ans. Cela signifie qu’il veille sur la gare Union, la gare de transport en commun la plus achalandée du pays. Il observe le carrefour du Canada où les voyageurs partent dans toutes les directions. Il voit également au cœur de Toronto ceux qui se battent pour s’en sortir – en particulier dans cette période de lutte contre la COVID-19.

Cela lui fait prendre conscience de sa chance.

Maintenant qu’il est en grande partie confiné à la maison en dehors des heures de travail, la pandémie lui permet de passer beaucoup de temps avec sa jeune famille et d’apporter sa contribution à la communauté.

Pour se détendre, M. Ribeiro joue à des jeux vidéo et a récemment créé une chaîne YouTube en direct. Le phénomène du jeu en ligne est considérable et en croissance à l’échelle mondiale. Pour la seule année 2019, YouTube Gaming a constaté une croissance de 46 pour cent de son audience. Pour M. Ribeiro, le jeu en ligne constitue principalement un moyen d’établir un contact avec des amis et d’autres joueurs.

Il a récemment organisé un marathon de jeu en ligne diffusé en direct sur 24 heures afin d’aider l’organisme de bienfaisance Wigs for Kids. Cet organisme fournit gratuitement un remplacement capillaire et du soutien aux enfants qui ont perdu leurs cheveux à la suite d’une chimiothérapie, d’une radiothérapie ou d’autres problèmes médicaux.

M. Ribeiro s’était fixé l’objectif modeste de collecter 250 $. Mais l’investissement de ses petites filles Kira, six ans, et Anita, cinq ans a été encore plus important. Elles ont en effet toutes les deux fait don de leurs cheveux à l’organisme Wigs for Kids.

M. Ribeiro a réussi avec l’aide de ses abonnés et grâce à sa capacité à garder les yeux ouverts et à faire bouger ses doigts pendant 24 heures à récolter 1 300 $ en ligne pour l’organisme de bienfaisance.

Kira, 6 ans (qui a fait don de ses cheveux en 2019)

Anita, 5 ans (qui a donné ses cheveux dans le cadre de cette initiative)

Selon les propres termes de M. Ribeiro : « J’apprécie le fait qu’il s’agisse d’un organisme sans but lucratif qui améliore la vie des enfants. Mes filles ont adoré cette expérience et leur don les a rendues fières.

Je suis certain que la plus jeune de la famille, qui a deux ans, adorera aussi faire don de ses mèches une fois qu’elle en aura suffisamment. »

Les agents chargés de l’application des règlements sont formés à vivre leur vie en première ligne et à être prêts à presque toute éventualité sur le plan physique.

Mais travailler dur pendant 24 heures consécutives est éreintant selon le sergent Jeff Ekubor du Service de sécurité. D’après ce dernier : « C’est aussi sans compter sur le fait d’être vigilant et d’interagir avec les gens tout en ayant une caméra fixée sur vous, et ce après avoir passé toute la journée à divertir trois enfants bloqués à la maison à cause d’une pandémie. »

L’organisme de bienfaisance Wigs for Kids met l’accent sur le fait que pour l’enfant, la perte des cheveux a des répercussions bien plus grandes qu’un simple changement d’apparence. On trouve ainsi la phrase suivante sur le site Web de l’organisme : « Chez un enfant, la perte des cheveux peut saper la confiance en soi et limiter la capacité à vivre une vie d’enfant. » [Traduction]

M. Ribeiro a passé des heures dans un monde virtuel pour aider des enfants qu’il ne rencontra peut-être jamais, et ce pendant des journées durant lesquelles nous avons tous plus de temps pour penser aux personnes traversant des périodes plus difficiles.

Malgré leur jeune âge, les deux aînées de M. Ribeiro ont donné encore plus d’elles-mêmes pour le bien commun.


par Anne Marie Aikins Porte-parole en chef