Voici l’intéressante réponse à la question « GO Transit peut-elle simplement ajouter plus de trains lorsqu’elle le désire? »

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12 nov. 2019

Lorsqu’un grand rassemblement a lieu à Toronto ou le long d’un trajet de GO Transit.

Lorsqu’il y a un défilé civil pour lequel il semble que tout le monde a pris une journée de congé afin d’y assister.

Ou lors du premier match d’une équipe de Toronto qui accède aux séries éliminatoires.

Les véhicules de GO sont soudainement bondés de gens.

En tant que client raisonnable, vous attendez patiemment en ligne en vous demandant : « Ils savaient qu’il y aurait foule – pourquoi n’ont-ils pas tout simplement ajouté plus de trains? »

Même si le processus semble facile, il ne suffit pas de cueillir un train d’une réserve inépuisable et de le placer sur n’importe quelle voie, n’importe quand; surtout en période de pointe de l’après-midi lorsque le réseau est le plus congestionné.

Ajouter un véhicule d’un peu plus de 1 100 tonnes métriques sur une ligne ferroviaire exige de la coordination et énormément de planification.

La gare Union est le noyau du réseau ferroviaire GO Transit avec ses 373 trajets de train par jour au départ et en direction de la plaque tournante du centre-ville. De ces 373 trajets, 92 sont prévus à l’horaire en période de pointe du matin, de 6 h 30 à 9 h 30, en direction ou en provenance de la gare Union, puis 105 autres sont prévus en période de pointe de l’après-midi qui s’étend de 15 h 30 à 19 h 30. En plus des trains de GO, 160 trains UP Express arrivent à la gare Union quotidiennement et en repartent, ce qui ajoute à la congestion du corridor ferroviaire.

« Nous devons assurer tous ces trajets pendant une courte période de temps », affirme Doug Tuira, gestionnaire principal du Contrôle opérationnel des réseaux. « La plupart des passagers se rendent à la gare Union ou en sortent. »

Même en espaçant les trains qui circulent à la gare Union toutes les 10 à 15 minutes, d’autres facteurs comme les arrivées, les départs, l’embarquement et le débarquement des passagers prennent du temps. Tous ces éléments s’accumulent, ce qui laisse très peu de place pour l’ajout de trains à la gare Union en période de pointe de l’après-midi, moment où la congestion est à son apogée.

« La gare Union représente le plus important goulot d’étranglement au sein du réseau », explique M. Tuira, ajoutant que des trains de douze voitures ont une capacité de plus de 1 800 clients. « Pour chaque train se rendant à sa destination finale, la gare Union demeure la constante. Nous avons des contraintes quant à la capacité en heure de pointe; si nous pouvions ajouter plus de trains, nous le ferions. »

Même si nous pouvions accroître le nombre de trains lors de la période de pointe de l’après-midi, une grande question persiste : faut-il maintenir le statu quo et viser un service relativement fluide ou soumettre le réseau à d’éventuels retards qui auront des répercussions partout?

« Lors de la planification, nous visons un niveau de service fluide; nous en sommes là avec la gare Union », annonce M. Tuira.

« Si nous tentons de mettre plus de trains en service, les problèmes causeront une grande réaction en chaîne. Il faut penser lentement mais sûrement pour assurer un service plus rapide. »

Dans le cas d’événements censés attirer de grandes foules, comme le récent défilé de la victoire de l’équipe Toronto Raptors, nous mettons davantage l’accent sur la sécurité des clients, comme en surveillant l’achalandage sur les quais et en déployant des agents chargés de l’application des règlements dans les secteurs où la circulation est dense, plutôt que d’ajouter des trains.

« C’est une question d’équilibre », affirme M. Tuira.

« Offrir le meilleur service possible est notre objectif. Nous désirons accroître le service dans toute la mesure du possible. Nous analysons ce que nous pouvons faire pour accroître le service tout en sachant qu’il arrive un moment où il n’y a aucune possibilité de réussite. Un moment où cela nous nuira. »

Il arrive toutefois que nous ajoutions des trains supplémentaires. C’est régulièrement le cas, lorsque nous devons augmenter la capacité en réponse à un grand changement. Mais l’ajout de ces trains est contrôlé; ils ne sont pas tout simplement enfilés l’un à la suite de l’autre.

Imaginez une autoroute qui devient engorgée en raison de la hausse soudaine du nombre de véhicules. Pour des raisons de sécurité – et conformément à la réglementation gouvernementale stricte sur la circulation des trains au Canada –, cela ne pourrait jamais être autorisé sur les lignes ferroviaires.

Nous ne devons pas oublier que les trains de GO partagent les voies ferrées avec d’autres, notamment les partenaires en transport de marchandises qui doivent acheminer leurs biens au bon endroit.

C’est seulement lorsque nous sommes certains qu’une ligne peut les accueillir que nous pouvons ajouter des trains, tout comme il doit y avoir un endroit où ils peuvent se garer à destination.

Faute de quoi, ce serait un véritable chaos.

Et si cette situation survenait, les clients auraient encore plus de questions à nous poser.


par Fannie Sunshine Metrolinx media relations advisor