Les correspondances à la ligne Ontario seront plus faciles

La nouvelle conception de la ligne Ontario améliorera les correspondances

23 oct. 2019

On dit que plus nous établissons de liens, plus la vie est facile.

Cela est tout aussi vrai pour le transport en commun qui vous transporte à travers les moments de la vie.

Faciliter les correspondances sera l’un des principes importants de la conception de la ligne Ontario, nouvelle ligne du métro de Toronto, qui sera reliée aux trains de GO et aux trajets de la TTC.

Avec une station en surface à East Harbour, près du boulevard Lake Shore East et de Don Valley Parkway, la ligne Ontario fera partie d’un nouveau centre de transport en commun dans un secteur de la ville qui est bien placé pour connaître une croissance spectaculaire.

« À East Harbour, nous construisons la gare Union de l’est, donc nous aurons besoin de correspondances efficaces entre le métro et GO », affirme Mathieu Goetzke, chef de la planification pour Metrolinx. « La ligne GO étant surélevée au-dessus du niveau du sol, le défi consiste à faire en sorte que la ligne Ontario et la ligne GO puissent fonctionner ensemble pour assurer des correspondances aussi fluides que possible. »

La solution simple consiste à placer la ligne Ontario au même niveau que les voies ferrées de GO existantes afin que les passagers puissent descendre d’un train et marcher quelques pas tout droit pour prendre leur prochaine correspondance.

Naturellement, cela n’est possible que pour les correspondances allant dans un sens. Les clients qui prennent l’autre correspondance devront descendre des escaliers, sous les voies, avant de remonter vers elle.

Les passagers disposeront d’une correspondance en surface beaucoup plus rapide que ce qui avait été prévu dans le cadre d’un ancien plan qui aurait permis de construire la ligne d’allègement du centre-ville 38 mètres sous terre à East Harbour.

« Monter une multitude d’escaliers roulants atteignant une profondeur de 38 mètres sous terre serait une expérience lente pour les clients », explique M. Goetzke.

Une station en surface à East Harbour signifie également que la ligne Ontario peut traverser Don River par un pont, ce qui élimine le besoin d’un tunnel coûteux et permet d’économiser l’argent des contribuables.

« Lorsque nous creusons profondément, chaque mètre cube qui est creusé coûte cher », précise M. Goetzke.

La commodité accrue pour les passagers est bien sûr encore plus importante que les économies de coûts.

« En retirant les multiples escaliers roulants et en utilisant un seul niveau traversé à la marche sur le quai, vous gagnerez quatre minutes et demie à chaque correspondance », explique Becca Nagorsky, directrice de la planification du projet. Ceci est également important pour permettre aux gens d’avoir accès aux trajets en surface de la TTC.

Mme Nagorsky affirme que les recherches démontrent que ce genre de retard ferait diminuer le nombre de passagers de 15 %.

« Pour quelqu’un qui est dans un tramway et qui se demande s’il devrait effectuer une correspondance à la ligne Ontario, le gain de temps doit en valoir la peine », fait-elle remarquer.

Des trains ayant des embarquements de niveau et des portes de quai pour la sécurité, ainsi qu’une technologie automatisée, permettront également d’améliorer l’efficacité des correspondances. Les trains automatisés s’arrêtent au même endroit chaque fois, ce qui signifie que les passagers peuvent attendre les trains dans les zones marquées et que la circulation dans la station sera améliorée. Ce système est couramment utilisé en Europe.

« Les gens ne bloquent pas les portes comme ils le feraient dans un métro ordinaire », explique M. Goetzke. « Ils se tiennent sur le côté, les gens sortent et eux entrent, voilà. »

En se déplaçant à l’ouest de la station East Harbour, la ligne Ontario retournerait sous la terre pour passer sous le centre-ville afin d’assurer la correspondance avec les stations de métro Queen et Osgood de la ligne 1 de la TTC.

« Nous aurons des stations profondes au centre-ville parce qu’il y a beaucoup d’infrastructures sous terre, comme des fondations d’immeubles et des services publics », affirme Mme Nagorsky.

M. Goetzke ajoute que les planificateurs tentent de trouver comment utiliser les espaces commerciaux et d’autres services pour rendre l’expérience du déplacement plus agréable pour le client.

« À Paris, on a l’impression qu’acheter une bouteille de vin en route pour le souper fait partie du trajet », explique-t-il.

En se déplaçant à l’ouest du centre-ville, la ligne Ontario amènera le réseau de métro à Liberty Village. Avec un arrêt en surface, à la gare GO Exhibition, la nouvelle ligne optimisera le corridor GO existant.

En plus de desservir la population croissante de la région, il s’agit d’une excellente nouvelle pour quiconque se rend sur les sites Exhibition et à Ontario Place pour assister à des sports, des concerts, des conférences et des salons professionnels, ainsi que pour visiter l’ENC et d’autres attractions.

Que ce soit en surface ou sous terre, toutes les stations de la ligne Ontario seront conçues en tenant compte de l’intérêt des passagers.

C’est une question de correspondances efficaces et rapides.