Atténuation des bruits de construction du transport en commun
Réduction du bruit sur les voies ferrées
3 oct. 2019
Nous en savons beaucoup sur le fait d’être particulièrement bruyant.
Il y a le déplacement de nos véhicules et de notre matériel.
Il y a le vacarme causé par nos travaux de construction.
Il y a le brouhaha dont Metrolinx est responsable.
Lorsque vous gérez un grand réseau de transport en commun et que vous avez à planifier ainsi qu’à mettre en place de principaux nouveaux parcours et lignes au sein de la région la plus densément peuplée au Canada, vous avez tendance à monter le volume. Si le tout est compréhensible et excusable, nous savons à quel point tous ces bruits peuvent casser les oreilles des clients et des membres des communautés.
Alors, même si Metrolinx souhaite que les ajouts emballants au service de GO Transit fassent grand bruit, l’entreprise juge important de trouver des moyens de diminuer les niveaux de bruit.
Cette volonté d’atténuer les sons fait naître des solutions peu communes.
Dans les milieux urbains en Ontario, l’avertissement sonore émis par un véhicule de construction qui recule – le fameux « bip-bip » strident – est aussi familier que le son des klaxons des autos et le bruit d’un avion en plein vol. Selon l’endroit, l’avertisseur de recul est parfois entendu jusqu’à trois kilomètres à la ronde. Le bruit peut être particulièrement dérangeant pour les résidents vivant à proximité des chantiers de Metrolinx où est utilisé du gros matériel.
Pour améliorer la situation, une version à « bruit blanc » vient remplacer le traditionnel avertisseur dont sont dotés la plupart de nos véhicules de travail courants dans le corridor ferroviaire. Cette nouvelle version, plus discrète, est tout aussi sûre pour les gens, mais est moins perçante pour les oreilles.
Voici, à titre de rappel, comment sonne un avertisseur de recul habituel:
Lecteur audio00:0000:00Voici maintenant comment sonnent plusieurs avertisseurs lorsqu’un nombre croissant de véhicules est utilisé dans les projets de Metrolinx:
Lecteur audio00:0000:00Dans certains cas, l’atténuation du bruit passe plutôt par un changement d’habitudes. Metrolinx est en train de prévoir un trajet à sens unique pour les camions sur les chantiers de construction le permettant; le recours à un avertisseur de recul devient alors inutile. Les camions de livraison entrent par une porte, chargent ou déchargent le contenu, puis quittent le chantier par une autre porte. Sans reculer.
Le son d’un train circulant sur une voie ferrée est tellement familier qu’il fait partie de bon nombre de comptines pour enfants et qu’il se retrouve dans la mélodie de bien de belles chansons. Mais il irrite souvent les oreilles des gens vivant près des voies sur lesquelles les trains de GO passent.
En remplaçant les rails courts par des rails soudés en continu, les équipes de maintenance parviennent à rendre le déplacement des trains sur les voies plus fluide, atténuant ainsi le son et les vibrations du « papam-papam » associé à une autre époque.
Les tapis de ballast, installés sous les traverses des voies, absorbent le bruit et les vibrations et permettent ainsi de diminuer les secousses à la circulation des trains.
Dans le même ordre d’idées, la modernisation des systèmes de communication par signalisation se poursuit et les systèmes d’aiguillage manuel d’antan seront tous bientôt remplacés par des systèmes automatiques. Le flux de circulation s’en trouvera amélioré et il sera moins nécessaire d’arrêter les bruyantes locomotives en approche de la gare Union juste devant la fenêtre de chambre des résidents.
Par ailleurs, certains trains devant rester en marche au ralenti sur une période prolongée le font à une distance accrue des zones peuplées.
« À Metrolinx, nous écoutons les membres des communautés dans lesquelles nous menons nos activités, effectuons des travaux de maintenance régulière et agrandissons notre réseau ferroviaire et nous travaillons de concert avec ces résidents, explique M. Bill Clowes, vice-président, Corridor ferroviaire de la gare Union, Metrolinx. Souvent, la plupart des travaux que nous exécutons doivent se dérouler après les heures ouvrables et les heures de service, soit surtout la nuit, lorsqu’il est le plus sûr de le faire pour les passagers, les travailleurs et les résidents locaux. »
« Nous sommes tout à fait conscients des impacts que nos travaux dans le corridor ferroviaire ont sur les communautés, particulièrement en matière de bruit, et nous y voyons en adoptant des moyens qui réduisent les interruptions chaque fois que la situation s’y prête. »
Il nous est impossible d’être totalement silencieux – nos véhicules effectuent des millions de trajets chaque année pour transporter les clients. Cela dit, nous nous engageons à déployer des efforts supplémentaires en ce sens.
Même les annonces à bord des trains de GO peuvent irriter les passagers en train de relaxer, les yeux fermés, mais ces annonces sont nécessaires afin que tout le monde obtienne les mêmes renseignements sur la sécurité à l’embarquement et prenne connaissance de mises à jour importantes sur le service en prévision des prochains trajets.
Ainsi, malgré toute notre bonne volonté, nous faisons parfois beaucoup de bruits.
À défaut de rendre ces bruits presque inaudibles, nous cherchons au moins toujours des moyens de les rendre tolérables.
Les bruits dérangeants
Si vous n’en pouvez plus d’avoir les oreilles saturées de bruits ambiants, dites-vous que c’est le cas pour bien d’autres personnes. Le voisinage urbain est un lieu bruyant, et même le brouhaha dans les restaurants est devenu de plus en plus fort au cours des dernières années – principalement en raison du concept à aire ouverte et du changement des matériaux à absorption acoustique utilisés.
Voici un petit guide de comparaison des niveaux de bruit à notre époque.
- Un murmure est environ 30 dB(A) (une unité de mesure du son en décibel).
- Une légère circulation routière émet environ 50 dB(A).
- Le son de la chasse d’eau d’une toilette s’élève à 75 et l’alarme du réveil-matin, à 80 dB(A).
- Un bulldozer peut engendrer du bruit de 100,2 à 112,5 dB(A).
- Un marteau-piqueur est aussi bruyant qu’un groupe de rock – environ 110 dB(A).
- Un sifflet de train peut s’élever à 175 décibels – un avertissement nécessaire compte tenu du temps dont un train a besoin pour freiner.
par James Burchell community relations and issues specialist