Metrolinx organise des exercices pour se préparer à faire face à d’éventuelles catastrophes
22 sept. 2018
Plus de 300 acteurs, intervenants d’urgence et employés de Metrolinx participent à une simulation de collision entre un train et un camion pour une importante leçon en matière de sécurité
Un train de GO se tient immobile, tout près de Richmond Hill. Il vient d’être percuté par un grand camion.
Le train a déraillé. Ses roues sont sorties des voies, ses vitres ont éclaté et tous les 150 passagers à bord sont sous le choc, affolés. Certains sont même gravement blessés.
Rassurez-vous : cette description troublante n’a en fait rien de réel. Effectivement, samedi, près de 300 acteurs, employés de Metrolinx et intervenants d’urgence ont pris part à une simulation de déraillement à Etobicoke, près du centre de maintenance ferroviaire de Willowbrook.
« C’est le plus grand exercice de cette nature que nous ayons jamais organisé, dit Phil Verster, chef de la direction de Metrolinx. Nous souhaitons ne jamais avoir à vivre de tel événement, mais puisque nous avons de grandes responsabilités en matière de sécurité et que nous nous sommes engagés à cet effet auprès de nos passagers, nous devons absolument nous préparer à faire face au pire des scénarios. »
Une trentaine de minutes après le début de l’exercice, les pompiers commencent à faire sortir les blessés du train. Ils sont nombreux à être désorientés et quelques-uns gémissent.
Un homme visiblement blessé à la tête est pris de panique, et demande encore et encore où est son père.
Nasir Butt, un nouveau coordonnateur de la logistique de Metrolinx, joue aujourd’hui le rôle de la victime numéro 10. Il se trouvait à l’étage inférieur de la voiture qui a été percutée et doit être évacué, en état de choc après s’être retrouvé amputé d’un doigt. Sa main droite est couverte de faux sang, histoire de rendre l’exercice aussi réaliste que possible.
« C’est épuisant de faire comme si on était en état de choc, dit-il. C’est quelque chose que je connais. Il y a un certain temps, je m’étais retrouvé dans cette situation après avoir été blessé. »
Cet exercice de collision donne en fait le coup d’envoi à la semaine nationale de la sécurité ferroviaire d’Opération Gareautrain. Pendant la semaine, l’objectif est de sensibiliser les gens aux dangers qu’ils courent s’ils s’introduisent dans des zones interdites appartenant à une compagnie de chemins de fer ou s’ils désobéissent à la signalisation aux passages à niveau.
L’exercice permet également à Metrolinx d’évaluer ses capacités d’intervention en cas d’urgence, tant pour ce qui est des opérations que des communications.
De l’avis de Steve Harvey, gestionnaire, Soutien aux opérations de la division de sécurité de Metrolinx, les plans d’intervention en cas d’urgence revêtent une très grande importance, mais il faut aussi que les équipes aient l’occasion de vivre ce genre de catastrophe en temps réel.
« Dans ce genre de situation, il y a beaucoup de confusion, beaucoup de stress, dit-il. Si nous faisons ce genre d’exercice, c’est pour nous assurer que nos intervenants et nos employés se font une bonne idée de ce qui se produit, qu’ils parviennent à ne rien négliger. »
Une fois l’exercice terminé, les employés ont participé à une grande séance d’information pour faire un retour sur l’événement et sur leur réaction.
Tout au long de la Semaine de la sécurité ferroviaire, les participants sont encouragés à inscrire les mots-clics #CollisionCourse et #STOPTrackTragedies afin de poursuivre la conversation.