La gare Union de Toronto se prépare pour de nouveaux travaux dans une partie majeure de ses infrastructures
Quand une gare de plus de 80 ans suit une cure de jouvence, ça ne rigole pas.
1 oct. 2020
La gare Union a vécu de nombreuses vies.
Non seulement celles des générations qui ont compté sur cette plaque tournante de Toronto pour leurs déplacements entre travail et loisir, mais aussi celles des évolutions et transformations actuelles que ce nom historique a connu.
Pendant que la gare Union se prépare au redéveloppement et à l’amélioration d’une nouvelle et importante partie de ses infrastructures (plus d’information à ce sujet plus loin dans l’article), il est important de rappeler aux usagers le nombre de projets qui ont été réalisés dans le passé. Et même dans son histoire récente, la liste des améliorations qui ont été faites est longue et impressionnante ; bien qu’un petit peu exténuante pour les usagers qui doivent constamment rester attentif aux changements soudains de chemin et aux déviations.
Vous rappelez-vous quand l’atrium en verre a été installé au-dessus du quai couvert en 2011 en utilisant une grue à tour positionnée juste en bas, en plein milieu du toit ?
Et en mai 2009 quand les plateformes 26 et 27, et les aires de passage piéton est et ouest en dessous, ont été construites pour réduire les déplacements des trains causés par les fermetures de plateforme ?
Et aussi en 2012 quand le salon de VIA a déménagé et élu domicile dans l’aile ouest fraîchement rénovée à sa réouverture ?
La liste des améliorations apportées à la gare Union depuis 2012 est longue, détaillée et parfois même compliquée – et celle-ci comprend aussi l’ouverture du York Concourse et le nettoyage du calcaire dans le hall central (« Great Hall »).
Et nous ne devons pas oublier que les trains ont toujours circulé durant ces nombreux travaux de rénovations : c’est un centre de transport en commun qui ne s’arrête jamais, même lorsqu’il y a des changements majeurs. Ce n’est pas très clair non plus à qui la gare appartient : la ville de Toronto est propriétaire de certaines sections, Metrolinx en possède d’autres, et il faut aussi prendre en compte les nombreux locataires.
La plupart des projets de construction à la gare Union sont exécutés quand les trains ne sont plus en service, après la fermeture de la gare, la nuit : dans la pluie, la neige, le froid et la chaleur. Et la grande majorité de ses travaux se déroulent en coulisse, derrière des murs temporaires, ou dans les souterrains. Ou bien tout est nettoyé et remis en service pour que les passagers, les touristes et les visiteurs ne s’en rendent pas nécessairement compte.
Pour Metrolinx, la prochaine pièce de ce massif et complexe puzzle est le projet d’amélioration de la gare Union. Cette nouvelle mission de rénovation a pour objectif la conception et la construction d’une infrastructure de transport en commun ainsi que la modernisation de la partie la plus au sud de la gare Union. Ces travaux permettront d’augmenter les services de train GO, d’améliorer l’expérience des passagers et de supporter les projets d’expansion des services ferroviaires de GO.
La liste des tâches à accomplir est longue.
- La construction de plateformes plus larges, avec des marquises, des escaliers et des ascenseurs pour rejoindre les nouveaux halls en-dessous des quais.
- Des accès piétonniers pour relier le nouveau hall aux rues Bay et York ainsi que des passages pour se rendre au nord et de la Scotiabank Arena au sud.
- La construction de deux nouvelles voies conçues pour permettre à des futurs trains de passagers de rouler jusqu’à 45 mi/h ainsi que les travaux de signalisation requis pour celles-ci.
- Le système de gestion des eaux pluviales et les autres infrastructures nécessaires pour le bon fonctionnement des bâtiments.
Ce projet a déjà été soumis à un appel d’offre public sous la forme d’un contrat de type « Conception-construction-financement ». Cependant, lors de la phase de demande de propositions, les soumissionnaires présélectionnés et Metrolinx ont identifié plusieurs risques qui étaient difficiles à maîtriser.
Dans ces situations, il est vital que les planificateurs soient créatifs et trouvent des solutions pour gérer ces risques, et ainsi assurer la réussite du projet tout en protégeant les contribuables de la meilleure façon possible. L’objectif est de recourir au meilleur type de contrat pour chaque projet afin d’établir un partenariat efficace et de partager les risques avec le secteur privé.
Après avoir revu les commentaires reçus lors de cet appel d’offre, la demande d’approvisionnement a été retirée. Puis elle a été à nouveau soumise sur le marché en utilisant un type d’offre différent, appelé « alliance ». Un contrat d’alliance offre des avantages majeurs en termes d’immobilisation. Il permet à une agence du secteur public, le propriétaire, de travailler en collaboration avec des intervenants du secteur privé (des participants non-propriétaires ou plus simplement appelé « PNPs » dans le jargon de l’industrie) et des partager les risques et les responsabilités dans la gestion d’un projet.
Ce type de contrat offre aux propriétaires et à leurs partenaires de l’alliance la flexibilité de gérer en collaboration tous les risques inhérents au projet, les nouveaux et les changeants.
L’appel d’offre pour un partenaire d’alliance est en cours et la sélection du promoteur retenu sera annoncé plus tard en 2020.
Et cela signifie un nouveau projet de rénovation et des nouvelles évolutions pour la gare Union. Mais c’est une chose à laquelle cette plaque tournante, et ceux qui l’utilisent depuis des générations, sont habitués.
par Stacey Kenny Metrolinx corporate communications manager